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Chez BIM Services, nous ne sommes pas de simples spectateurs de la révolution de l’intelligence artificielle : nous en sommes les explorateurs pour vous. Chaque nouvel outil, chaque usage émergent, nous invite à repenser la conception architecturale, à enrichir nos pratiques et à ouvrir le dialogue avec nos partenaires. Notre capacité à tester, à partager et à industrialiser ces innovations, c’est ce qui fait notre force : nous avançons avec curiosité, exigence et le goût du collectif, convaincus que l’IA est un levier de transformation pour tous les métiers du projet. Petit tour d’horizon en sortie des séminaires éditeurs de cette rentrée.

I / Les IA génératives 

1.1 — ChatGPT

ChatGPT, c’est l’assistant conversationnel qui s’est imposé comme un véritable compagnon de réflexion et de production. Dans le quotidien d’une agence, il sait rédiger, synthétiser, analyser, mais aussi générer des ébauches de scripts pour Archicad, notamment en GDL. Il suffit de lui soumettre une intention, une contrainte, et il propose une première structure, que l’on affine ensuite avec notre expertise. Il accélère la rédaction des comptes-rendus, la préparation des réponses aux clients, et permet de gagner un temps précieux en phase d’étude. Mais au-delà de la rapidité, c’est la qualité du dialogue qui s’instaure : l’IA devient un partenaire de l’architecte, capable d’ouvrir des pistes et de structurer la pensée.

1.2 — Microsoft Copilot 

Microsoft Copilot, intégré au cœur de la suite Office 365, se distingue par sa capacité à s’ancrer dans nos propres documents, nos mails, nos réunions. Il ne se contente pas de générer du texte : il contextualise chaque réponse en puisant dans les ressources auxquelles nous avons accès, tout en respectant scrupuleusement les droits et la confidentialité. Copilot, c’est comme votree IA privée, sur vos données. Copilot synthétise les échanges, propose des résumés, rédige des notes, et nous accompagne dans la gestion documentaire du projet. Sa force réside dans cette intelligence “groundée” : il ne parle jamais hors-sol, mais toujours en lien avec notre réalité métier. Les perspectives sont immenses : demain, Copilot pourra croiser nos référentiels techniques, nos bibliothèques internes, pour fiabiliser encore davantage les analyses et les estimations. 

1.3 — Le Chat (Mistral) 

Le Chat, développé par Mistral, incarne l’ambition française d’une IA souveraine et ouverte. Ce n’est pas seulement un chatbot : c’est une plateforme d’agents spécialisés, capables d’automatiser des tâches complexes, d’interroger des bases documentaires, de rédiger des réponses ou de rechercher des normes. Dans sa version “Enterprise”, Le Chat offre une gouvernance fine, des connecteurs vers les outils bureautiques (SharePoint, Gmail…), et la possibilité de personnaliser les workflows. On imagine déjà des agents capables de planifier une séquence d’actions, d’enchaîner des recherches, d’exécuter du code ou de générer des visuels, tout en gardant la main sur la sécurité et la traçabilité. Les Français de Mistral étaient les premiers sur l’IA agentique, déployée depuis par les autres acteurs. On en parle maintenant.  

1.4 — De l’IA générative à l’agent IA 

L’agent IA marque une étape décisive : il ne se contente plus de produire du texte ou des images, il agit dans l’écosystème du projet. Il interroge la maquette, navigue dans les vues, applique des cotations, prépare des notes de calcul. Il devient un véritable assistant, capable de prendre des décisions, d’exécuter des tâches et de s’adapter au contexte. Cette évolution ouvre la voie à une automatisation intelligente, où l’architecte reste maître du processus, mais bénéficie d’un soutien actif et personnalisé. A aujourd’hui, les agents IA sont essentiellement déployés sur des process administratifs mais les promesses sont là.  

II / Les premières apparitions de l’IA dans les outils de modélisation

2.1 — Idéation visuelle : Stable Diffusion, Veras 

L’idéation visuelle connaît une accélération spectaculaire grâce à l’intégration de moteurs comme Stable Diffusion dans SketchUp et Archicad, ou Veras dans Enscape de Chaos. Désormais, il suffit de décrire une ambiance, un style, pour que l’outil génère instantanément des variantes visuelles à partir de la maquette. L’architecte peut explorer des atmosphères, tester des options, enrichir ses présentations sans passer par des logiciels de retouche. Ce foisonnement d’images ouvre le champ des possibles : le dialogue avec le client devient plus riche, plus rapide, et chaque choix peut être tracé, justifié, archivé. Les derniers développements offrent de meilleures options de contrôle des rendus générés. 

2.2 — Agents IA : Nemetschek, Trimble 

Les groupes Nemetschek et Trimble ont franchi une nouvelle étape en intégrant des assistants IA directement dans leurs logiciels. Chez Nemetschek, l’AI Assistant déployé en beta dans Archicad propose un chat intégré, capable de répondre aux questions sur le produit, de naviguer dans les vues, d’accéder à l’aide en ligne ou aux réglementations. Trimble, de son côté, enrichit SketchUp avec des fonctionnalités IA natives : AutoShape, recherche d’images, organisation intelligente du modèle, et même structuration rapide 3D à partir de scans. Ces assistants deviennent des guides dans la complexité du projet, capables de retrouver une information technique, de proposer une cotation automatique, ou de générer des objets 3D à la volée. 

2.3 — IA embarquée : matériaux et mappage 

L’intelligence artificielle s’invite aussi dans la gestion des matériaux et des textures. Des outils comme Polycam AI Texture permettent de générer des textures carrelables, tandis que des workflows dédiés dérivent automatiquement les cartes PBR (normal, roughness, height) à partir d’une simple image dans SketchUp. L’architecte peut ainsi matérialiser ses esquisses avec une qualité professionnelle, standardiser les matériaux du projet, et gagner en efficacité. Les fonctions de scan-to-design, proposées par Trimble, accélèrent la modélisation à partir du réel, offrant une fidélité inédite dans la reprise de l’existant.

2.4 — IA de codage : GDL, Ruby 

L’IA ne se contente pas d’assister la conception visuelle : elle accompagne aussi la programmation. ChatGPT génère des scripts GDL pour Archicad, propose des corrections, accélère la création d’objets paramétriques. Sur SketchUp, des extensions comme AI/OpenAI Explorer, en attendant les outils natifs, permettent de générer du code Ruby, d’analyser le modèle, d’automatiser des tâches. L’agence peut ainsi industrialiser ses outils internes, capitaliser sur ses propres bibliothèques de scripts, et réduire les erreurs de production grâce à ces assistants de scripting connectés aux standards BIM.

III /  Les promesses des assistants

3.1 — Nemetschek AI Assistant 

Comme évoquée, l’assistant IA de Nemetschek s’annonce comme un compagnon de projet polyvalent. Il offre un accès direct à l’aide Archicad, permet de naviguer dans les vues, d’interroger la maquette, d’obtenir des variantes visuelles en quelques clics. Il ouvre la porte à des insights réglementaires, à des références métier accessibles en ligne. Les cotations automatiques, attendues dans les prochaines versions, promettent de fluidifier encore davantage le travail quotidien. L’extension à l’ensemble des autres marques du groupe Nemetschek est déjà en préparation, annonçant une généralisation de l’assistance intelligente dans tous les logiciels de la suite. 

3.2 — Assistant Trimble / SketchUp 

Chez Trimble, l’assistant IA prend la forme d’une constellation de fonctionnalités natives : génération d’objets 3D, création de code Ruby, propagation de la classification IFC, modélisation accélérée à partir de plans 2D ou de scans. L’accès à l’aide, la transparence sur les principes éthiques et la protection des données font de SketchUp un environnement où l’IA devient un partenaire fiable et évolutif. Les perspectives sont claires : un assistant transversal, capable d’unifier toutes ces briques IA pour accompagner le concepteur de l’idéation à la livraison. Une ouverture est aussi envisagée sur le pilotage des flux de production, édition et collaboration dans Trimble Connect. 

IV / Intégration de l’IA dans BIMoffice

BIMoffice n’est pas en reste : depuis quelques versions, la plateforme intègre des assistants IA dans ses modules Bureau, Études Techniques et Appels d’Offres. Ces assistants résument les mails, proposent des réponses adaptées, vérifient les documents, identifient les normes, positionnent les prix et analysent les mémoires techniques. Ils deviennent de véritables copilotes métier, capables de contextualiser chaque requête, d’adapter le ton, et de générer des rapports de notation sur mesure. La personnalisation des prompts et l’intégration de modèles de variables rendent l’outil encore plus pertinent et efficace. 

Conclusion

Explorer, tester, partager : telle est notre devise chez BIM Services. L’enthousiasme qui nous anime face à ces nouveaux outils est le moteur de notre démarche. Nous croyons que l’intelligence artificielle, loin de remplacer l’expertise humaine, vient la magnifier, la prolonger, la rendre plus agile et plus créative. Notre capacité à transformer ces innovations en résultats concrets, à industrialiser les usages, à garantir la qualité et la conformité, c’est ce que nous mettons au service de nos interlocuteurs. Ensemble, nous pouvons inventer une nouvelle manière de concevoir, de collaborer et de livrer des projets architecturaux, où l’IA devient un allié exigeant et inspirant.